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Isabelle Andriessen, Ghouls - foto © Franz Mueller Schmidt

Ghouls, 2024

Sculpture, nouvelle œuvre

Les goules émergent aux sorties de secours et aux grilles de ventilation du tunnel de Craeybeckx. Elles dégagent quelque chose de sombre sous terre, avec une touche de peur, de mort, de cryptes et de violence. Pourtant, ces sculptures vous attirent aussi. Les étranges figures ont quelque chose d'attirant.

 

Comme une performance lente, elles changent très subtilement : elles fuient, transpirent et changent de couleur. Leur apparence sinistre évoque des machines, des infrastructures et des reliques. Sont-elles le présage d'un paysage dystopique, un désert toxique dont l'humanité a disparu ? Ou suggèrent-elles plutôt le développement et la croissance, un désir infini de vie ? Qu'est-ce qui transforme quelque chose de sans vie en quelque chose de vivant ? Et existe-t-il vraiment une frontière aussi claire entre le vivant et le sans vie ?

 

  • À voir en continu
  • Merci de ne pas toucher
Photo © Franz Mueller Schmidt
Photo © Franz Mueller Schmidt

En savoir plus sur cette œuvre

Dans le folklore arabe, les goules (ghouls en anglais) sont des monstres fictifs qui errent dans les cimetières à la recherche de chair humaine. Isabelle Andriessen s’est interrogée sur la forme que ces créatures mythiques pourraient prendre de nos jours. Sa réflexion l’a amenée au tunnel Craeybeckx sous le musée, une autoroute souterraine où l’on perçoit le vrombissement des voitures sans les voir.

Les goules surgissent aux sorties de secours et à la grille d’aération du tunnel. Elles ont en elles quelque chose de sombre et souterrain, rehaussé d’une pointe de terreur, d’angoisse, d’odeur de caveaux et de violence. Pourtant ces sculptures attirent. Ces silhouettes étranges ont aussi quelque chose de séduisant.

Comme dans un lent spectacle, elles se transforment de manière très subtile : elles suintent, transpirent et se décolorent. Leur aspect terrifiant évoque des machines, une infrastructure et des reliques. Faut-il y avoir le présage d’un paysage dystopique, d’une terre en friche empoisonnée d’où l’humanité a disparu ? Ou suggèrent-elles au contraire le développement et l’évolution, l’éternelle pulsion de vie ? Qu’est-ce qui transforme une chose sans vie en un être animé ? Et y a-t-il une limite claire entre le vivant et l’inanimé ?
 

Numéro 12 sur le plan du parc.

Plan du parc et itinéraire conseillé

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